Le Château de la Brède

 

La construction était probablement en bois, comme l’étaient la plupart des constructionsaristocratiques de l’époque romane.

 

En 1283, le château fut très probablement détruit suite à une attaque. Sa reconstruction date de 1285 : c’est le premier document daté mentionnant le château de La Brède.

 

La structure du château évolue au fur et à mesure que les fossés (c’est-à-dire les douves) sont agrandis.

 

La Brède n’est pas totalement épargnée par les conflits et les conséquences de la guerre de Cent Ans.

En 1419, le château est détérioré par des tirs de l’artillerie française et Jean de La Lande obtient l’autorisation de fortifier à nouveau son château.

 

En 1453, Jean de Lalande, fils du précédent, part pour l’Angleterre. Ses propriétés sont confisquées par le roi de France puis le château lui est rendu dix ans après.

 

Le château est alors entouré d’une enceinte presque circulaire de quarante mètres de diamètre.              Une succession de ponts-levis protégés par des murs percés de meurtrières permet un accès surveillé à la cour principale du château.

 

À la suite du mariage de l’arrière-petite-fille de Jean de La Lande, le château de La Brède devient la propriété de la famille de Penel (ou Pesnel). La baronnie de La Brède entre dans la famille de Secondat avec le mariage en 1686 de Marie-Françoise de Pesnel et de Jacques de Secondat, parents de Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, dit « Montesquieu ».

 

Montesquieu fera peut de transformations dans le château mais s’occupera des alentours, afin d’organiser l’irrigation des terres environnantes et l’aménagement d’un parc.

 

Lorsque la Révolution française éclate, la famille de Secondat ne vit plus au château de La Brède : le fils de Montesquieu, Jean-Baptiste de Secondat, baron de La Brède, vit principalement dans son hôtel bordelais tandis que Denise, sa sœur cadette, vit sur la terre de Montesquieu (dans le Lot-et-Garonne) qui lui est revenue.

 

En 1824, Le château de La Brède devient le lieu de résidence de la famille et de nombreux travaux sont réalisés.

 

La modernisation du château de La Brède s’est faite en préservant intacte la trace de Montesquieu.

 

  


 

Château de Roquetaillade

 

Charlemagne, en route vers les Pyrénées avec Roland, y construisit la première fortification. Avec l'évolution des techniques de construction et de défense, la forteresse passe du bois à la pierre, et s'agrandit à chaque génération de Seigneur.

 

En 1306, avec la permission du roi d'Angleterre, Edward I, le Cardinal de la Mothe bâtit une deuxième forteresse : le Château Neuf de Roquetaillade. La position politique de son oncle, devenu le Pape Clément V, est sans aucun doute la raison pour laquelle ce château de prestige est construit, alliant les dernières techniques de l'art militaire et du confort seigneurial. L'ensemble est aujourd'hui un exemple unique de l'architecture féodale en France.

 

C’est à la Renaissance que le château connut sa première restauration : de nombreuses fenêtres sont ouvertes permettant plus de lumière dans les grandes salles dotées de belles cheminés.

 

Le château de Roquetaillade c'est aussi une des plus grandes restaurations du célèbre architecte français, Viollet-le-Duc (Carcassonne, Mont Saint-Michel, Notre-Dame de Paris, Pierrefonds...). Son mobilier et ses créations intérieures (classés monuments historiques) étonnent le visiteur, derrière ces grands murs austères.

 

 


 

Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Bazas

 

La cathédrale actuelle, construite à partir de 1230 sur la base des monuments antérieurs, a subi des destructions importantes lors dles guerres de religion et la révolution de 1789 qui laissèrent des traces profondes.

 

La cathédrale date avant tout des XIIIe et XIVe  et, construite sur le modèle des grandes cathédrales gothiques du nord de la France. L'intérieur consiste en un long vaisseau sans transept.

 

Dès sa fondation, la cathédrale abrite une relique contenant quelques gouttes du sang de Jean Baptiste qui selon la légende, auraient été recueillies par une Bazadaise lors de la mort du saint. Cette relique, à l'origine de la dédicace de l'église est jetée aux lattrines par les révolutionnaires en 1793.

 

Ravagé par les protestants en 1561, l'édifice est restauré à partir de 1583 par l'évêque Arnaud de Pontac qui y consacre sa fortune.

 

Les deux arcs-boutants insérés vers 1530 pour la renforcer, la rosace à bordure hélicoïdale et le couronnement néo-grec du XVIIIe donnent à la façade un aspect unique.                                                             Le tympan du portail central est consacré au jugement dernier et à la vie de Saint Jean-Baptiste.

 

A l’intérieur, la perspective de la nef étroite et longue produit une impression de sérénité.

 

Les 64 vitraux qui ornent la cathédrale ont été réalisés entre 1852 et 1862 par le jeune maître verrier Joseph Villiet, dans son atelier installé à Bordeaux, selon un plan directeur établi par le Cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux.

 

La cathédrale de Bazas fut le siège du diocèse de Bazas jusqu'à la révolution française.

 

La cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Bazas est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des Chemins de Saint Jacques de Compostelle depuis 1998.

 

 


 

Château de Malle

 

 

Au cœur du Sauternais, le Château de Malle séduit par son architecture Renaissance, par les grands crus de Sauternes et de Graves élevés dans ses chais et ses remarquables jardins à l'italienne.

 

 

Bâti au XVIIe siècle par Jacques de Malle, président du Parlement de Bordeaux, le Château de Malle impose et inspire le respect grâce à cet admirable décor pour écrin. 

Flânez au milieu de ses 6 ha de jardins en terrasses d'inspiration florentine et entre ses délicates statues. Amusez-vous à reconnaître ici Cupidon, là Vénus et son amant Adonis. Bacchus n'est pas loin non plus, en témoignent ces sculptures inspirées des travaux de la vigne et du vin, voire même des effets de l'ivresse... À l'est de la première terrasse, des personnages bien connus de la commedia dell'arte, Pantalon, Scaramouche ou Arlequin, vous invitent dans un petit théâtre à l'italienne construit en pierres de taille.

 

La famille des Comtes de Bournazel est la descendante directe de Jacques de Malle , Président au Parlement de Bordeaux, qui fit construire  au XVIIe ce château qui porte son nom.

 

Trois générations plus tard, Pierre de Malle marie sa fille Jeanne à Alexandre-Eutrope de Lur-Saluces, Baron de Fargues et Comte d'Uza. Peu avant la révolution, la branche aînée de la famille s'installe au Château  Yquem tandis que la branche cadette reste au Château de Malle.

 

 

En 1855, Henri de Lur-Saluces, Sénateur de Gironde, voit son Sauternes le "Château de Malle" élu parmi les fameux grands crus classés. Sa fille épousera Paul de Bournazel, père d' Henry, le fameux "Cavalier Rouge" et arrière grand-père des actuels propriétaires.

 

 

Mais ce n'est que dans les années cinquante que Pierre de Lur-Saluces, dernier représentant du nom à habiter Malle, lègue le domaine à son neveu et filleul Pierre, le comte de Bournazel, fils du "Cavalier Rouge". Celui-ci se lance dans la réhabilitation totale du vignoble et du château, et devient une figure marquante de la viticulture bordelaise.

 

 

Après son décès en 1985, c'est son épouse qui reprend le flambeau avec raffinement et élégance. Elle est aujourd'hui secondée par ses fils, Paul-Henry, Antoine et Charles qui oeuvrent toujours  pour le développement de cette magnifique propriété dont les jardins et le château sont classés monuments historiques.